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Politik und Gesellschaft Online International Politics and Society 2/1999 |
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Qingguo Jia: De l'isolation librement choisie à la coopération mondiale
Vorläufige Fassung / Preliminary version Jusque dans les années 70, la politique étrangère de la Chine était marquée par l'idée que le système mondial capitaliste tendant à l'impérialisme devait finalement aboutir sur une troisième guerre mondiale. Les efforts de la Chine visaient à se préparer dans un système autarcique à la grande épreuve de force entre capitalisme et socialisme. Ce point de vue était de nature idéologique, mais se vit renforcé par la politique anticommuniste des États-Unis dans la première phase de la Guerre Froide. Le changement fondamental vint avec la reformulation de la stratégie de développement économique sous Deng Xiaoping. Il avait été toutefois déjà initié au début des années 70, lorsque la Chine, devant la menace croissante représentée par l'Union soviétique, accepta un rapprochement avec les États-Unis. La phase de détente après la fin de la guerre du Viêt-nam contribua également à calmer les craintes de la Chine en matière de sécurité. La priorité absolue du développement économique sur tous les autres objectifs nationaux décrétée en 1979 rendit inévitable une ouverture croissante vers l'extérieur. Car pour accélérer son développement, la Chine devait avoir accès à la technologie occidentale et donc également à du capital étranger et aux marchés d'exportation étrangers. Par ailleurs, la Chine a besoin depuis d'un environnement politique stable dans le monde, qui lui permette de réduire le rôle de l'armement. Ceci à nouveau fit éclore une nouvelle attitude de fond en politique étrangère, qui mise sur une contribution par la coopération à un ordre mondial stable. Il importait également beaucoup de désamorcer les conflits territoriaux avec les États voisins et de geler en quelque sorte la question de Taiwan. La volonté de coopération internationale de la Chine crut proportionnellement à la capacité renforcée de la diplomatie chinoise à préserver et à faire progresser les intérêts nationaux dans le système international. La Chine a intérêt à une économie mondiale prospère, puisque celle-ci favorise le développement national. Dans ce domaine aussi, la Chine assuma de plus en plus de responsabilité dans le système, ce qui fut récemment mis en évidence à la suite de la crise financière asiatique. Le lien avec le monde occidental souhaité pour des raisons de développement aplanit en Chine également le chemin vers un changement d'attitude progressif dans des domaines tels que la politique internationale de l'environnement et la question des droits de l'homme, même si la Chine continue à exiger la non-ingérence de la part de l'étranger. Les modifications profondes en Chine comportent certes un risque de turbulences intérieures. Mais au bout du compte, les chances pour une poursuite de la politique d'ouverture sont bonnes. |
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© Friedrich Ebert Stiftung | technical support | net edition juliag | April 1999 |